La Maison Pelletier Ferruel (2019) est plus qu’une maison, elle est un lieu de vie et de création. De la conception au vivre-avec, pour parfois retourner au FEU, les réalisations en VERRE -objets sculptés- sont teintées de son histoire, et nourries par une pratique opiniâtre du soufflage de verre, du moulage, de la taille et de la pâte de verre.

Nous sommes ici depuis notre rencontre à la confluence d'un ruisseau et d'un fleuve dans lequel nous nous baignons l'été. Ce bâtiment a été abandonné il y a plusieurs années, nous prenons le temps de remodeler les espaces et surtout de créer les outils, les objets, le mobilier qui nous entourent. Comment habiter cet endroit est le cœur de nos réflexions. 

Notre lieu de vie est aussi celui des résidents ponctuels, passagers ou permanents, organiques et minéraux. Et probablement par tout les fantômes, les histoires que nous ne savons palper. 

La maison et son dehors est un lieu de co-habitation, de jeu, de plaisir, de naissance et de mort où tout est atelier des relations. 

Aussi, il est important pour nous de conceptualiser l’union qui a généré Maison Pelletier Ferruel. Une intimité collective – plutôt qu’une individualité – au service de la création. Tout se mélange ici. Les fluides de nos idées et de nos gestes sont partagés, mouvants et constants. Tout comme les légumes qui poussent dans le potager sont nourritures alimentaires et d'esprits. 

*

*    *

Nous nous servons de cet endroit comme terrain de recherche mais aussi de vie afin d'éprouver nos objets avant de les faire partir, si besoin. Nous aimons l'idée que ces sculptures et objets nous demandent à nous humains de s'adapter à eux. La forme a son importance pour être en "lien avec". Les relations et l'empathie sont le noyau de l'histoire, pour envisager d'autres formes de relation avec ce/ci-el qui nous entoure. 

Chaque sculptures, objets, est unique et fait partie d'une famille très bavarde. Elles nous animent, nous ornent autant qu'ils se proposent à voyager. 

Nos inspirations sont les œufs, l'humus, les décompositions, les bourgeons, le souffle, la peau, la fertilité, la tourbe... Nous aimons plus que tout regarder avec simplicité ce qui se meut et se transforme à nos pieds, au bord de la rivière, dans le jardin. Dans le vivre avec, le vivre ensemble. Les propositions deviennent des outils de cuisine, de jardinage, des sculptures, des discussions, de l'amour.

*    *

*

Maison PF,
comme endroit où l'on fait un feu, 
un lieu de partage d'où tout peut partir,
en mouvement permanent.

*    *    *